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26/10/2012

Billet d'humeur - 3

¬ Utopie, démagogie… ou vision d'avenir ?

Je dois dire que j'apprécie de lire, de manière plutôt récurrente en période de crise comme on aime à le dire, les propos de dirigeants comme Pierre-Emmanuel Taittinger, dans Courrier Cadres & Dirigeants de juillet-août 2012, qui n'a dixit "jamais compris pour quelle raison on faisait des salaires en fonction de la taille d'une entreprise. Il faut m'expliquer pourquoi le patron d'une fonderie dans les Ardennes, qui emploie 60 personnes et qui travaille 16 heures par jour, doit toucher systématiquement 600 fois moins que le directeur général d'un grand groupe français, qu'il n'a d'ailleurs pas créé (ou plus exactement, pourquoi ce directeur général touche 600 fois plus que le patron ardennais / ndlr). Il est bien connu que dans une grande entreprise, on a dix fois plus de moyens de faire travailler les autres. Je considère qu'il faut réfléchir à cette question. Et je me bats aussi contre le schéma qui veut que si nous ne le payons pas assez, il partira ailleurs. Et bien, qu'il parte ailleurs ! Il y a d'autres gens qui le remplaceront. Pour moi, le salaire de référence sur lequel il faut toujours se baser, c'est celui d'une infirmière d'un centre de cancérologie pour enfants. Ces personnes ont tous les jours entre les mains des vies humaines. Est-il normal qu'il y ait en France, quels que soient les métiers, des gens qui touchent 100 fois plus par mois qu'une infirmière ? Pour moi, c'est l'unité de valeur, ce n'est pas le Smic. Je considère que les vrais héros sont en bas de la société. On ne les voit jamais à la télévision, comme on ne voit jamais de chefs d'entreprise".

Dans le même registre, l'Aparté de Gilles Denis dans Série Limitée n°114 d'octobre 2012 nous éclaire sur le "sens contemporain" que Bruno Cucinelli souhaite donner à "son action entrepreneuriale", via un "capitalisme humaniste". Après avoir restauré un village de Ombrie pour ancrer son entreprise et son projet, après avoir apporté du beau et du bien à ses employés, cet homme de la terre s'accorde à dire que "tout n'est pas là. Pas plus que dans le fait de mieux payer que les autres. Il s'agit surtout de redonner de la dignité, de l'éthique au travail. C'est une moralisation qui a désormais un écho chez le consommateur". Nous parlons ici finalement bien d'honnêteté dans les rapports humains, de sens dans la valeur travail, d'authenticité, de proximité, de valorisation de savoir-faire et d'artisans. Ce n'est pas un hasard si cet homme voue un amour sans borne pour Jean-Louis Dumas et la maison Hermès !

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