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02/05/2015

N'exister qu'à travers les autres

¬ Drôle de sentiment ce soir.

Encore une fois, ce début d'année a été dense.

Lancement d'un projet le 20 mars, inauguration le 30 avril.

Beaucoup de compliments, d'expressions de satisfaction, un sentiment du devoir accompli, d'avoir livré le job : lieu bien pensé, bien conçu, produits qualitatifs, équipe à la hauteur, clients reconnaissants, promotion en plein essor... Pas de bug majeur. Pas de bug mineur non plus.

Déjà des préconisations d'amélioration, d'optimisation pour atteindre les attentes les plus ambitieuses, une présence quasi-permanente, un accompagnement constant, une préoccupation omniprésente.

Et, en même temps, ce sentiment contradictoire d'abandonPas qu'un sentiment, une réalité.

Hier : une volonté de construire avec et pas sans, une nécessité d'affect et non pas uniquement de hiérarchie, le besoin d'un mentor, d'une relation humaine et cette impression souterraine de l'avoir trouvée.

Aujourd'hui : quel gâchis ! Beaucoup d'égoïsme, trop gâté et la dure réalité qui revient à la surface. Ne pas être bien né, pas dans la bonne famille, pas avec la bonne religion, pas au bénéfice du bon réseau, pas dans le bon pays...

Demain : ailleurs sans doute mais où, comment, avec qui, pour faire quoi ?

L'envie d'exister en propre. En ai-je la capacité ?

Tout recommencer. En ai-je le courage ?

Être quelqu'un d'autre. En ai-je la volonté ?

Je pars de loin, je n'ai pas à rougir si ce n'est du gap entre ma vie intra-crânienne et ma vie quotidienne, professionnellement d'abord.

Et puis, les sempiternelles questions : pourquoi ne me satisfais-je pas de tout ce que j'ai ? Pourquoi toujours souhaiter différemment ? Pourquoi ne jamais prendre du plaisir avec cette vie déjà privilégiée ?

J'aimerais mais c'est dans la tête ! Foutu tête qui gâche tout. Beaucoup. Peut-être ce foutu besoin de reconnaissance toujours non assouvi. Je ne suis rien. Je n'existe qu'à travers les personnes qui m'entourent, pas pour moi-même. Une frustration constante sans doute. Mon mentor, mon épouse, mon fils, tous merveilleux, tellement merveilleux.

Une fierté et un poids à la fois.

Difficile, compliqué de trouver sa place. Quelle place ?

Le con heureux a sa part de mal-être...

00:00 Publié dans Blog, Humeur... | Lien permanent | Commentaires (0)

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