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20/03/2014

Un début de thérapie

¬ Quand les idées sont là, qu'on croît que la volonté l'est aussi mais que les expériences s'enchaînent avec la même récurrence et, malheureusement, les mêmes échecs ou absences de résultat, il faut savoir prendre la mesure des choses : rendez-vous chez un (une en l'occurrence) psychothérapeute.

Sans conviction - même si j'imagine que le psychologique peut être à l'origine d'un blocage potentiel - et vigilant car plutôt cartésien avec un besoin de résultat rapide et concret, je commence donc quelques échanges qui aboutissent rapidement au diagnostic : crise existentielle !

C'est vrai que depuis quelques mois, je me rends bien compte que ma vision des choses, des gens, de la vie évolue avec des transferts d'intérêt et d'attention. J'avais mis cela sur le passage de la quarantaine, et c'est sans doute en partie vrai, mais pas seulement.

Moins matérialiste, plus sensible et pourtant avec des jugements plus tranchés : j'aime/j'aime pas, c'est bien/c'est pas bien, il a raison/il a tort… et, surtout, un sentiment croissant de déconnexion avec un certain nombre de comportements, d'attitudes, de modes de fonctionnement de notre environnement ambiant.

Ex.1 Le fait de passer pour un imbécile lorsque l'on skie sans casque alors que cette "mode" est justement née d'une bande d'imbéciles pour le coup, irresponsables, irrespectueux et nombrilistes, ne pensant qu'à leur adrénaline en des lieux n'ayant pas été conçus pour cela.
Ex.2 Le fait d'en avoir assez de tout faire vite et mal, vive la slowlife : prendre le temps de bien faire les choses ou comment apprendre la valeur des choses…

Très bien, on a mis un mot sur le mal. Et maintenant ? C'est la prochaine étape : le niveau alpha.
À voir mais, pour le moment, un léger goût sectaire.

J'ai bien compris que cet état n'avait rien d'anormal, que c'était bien d'en prendre conscience, ne pas le nier, de là à comprendre comment le transformer en force pour rebondir et éclairer mon chemin plutôt que déprimer et se sentir impuissant et décalé de tout et de tout le monde : cela reste très vague. Le Moi, d'accord, qui suis-je, que deviens-je, qu'ai-je envie d'être et de faire, mais surtout comment ?

À suivre…

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27/11/2013

Destin

¬ Si j'ai retenu quelque chose du documentaire "Campagne intime", ce sont les propos de N. Sarkozy concernant son engagement en politique. Il le comparait au domaine artistique et de la création en disant que cela ne correspondait pas à un choix mais à une vocation, que c'était quelque chose qu'il avait en lui, qui s'imposait à lui et qu'à partir du moment où se posait la question de savoir comment être un bon politique ou un bon artiste, c'est qu'au fond, on ne l'était pas !

Si vous ajoutez à cela, l'épisode d'un week-end passé où je me suis replongé dans les albums photos de famille des 10 dernières années (postures, tenues, environnement), vous comprendrez mieux ma nostalgie ou plutôt ma désillusion quant à cette véritable prise de conscience que finalement on n'échappe jamais à sa condition, ni à ses origines (et c'est sans doute mieux ainsi) et que ça peut être parfois douloureux. La douleur n'est pas dans l'affirmation ou la visualisation mais dans la réalité qu'elle représente.

On se créé un personnage que l'on croit répondre à un certain positionnement social par sa fonction, ses fréquentations, ses hobbies, son apparence et son comportement… et patatra ! Dur retour à la réalité. Non seulement le sang n'est pas bleu mais en plus on ne sera jamais Président d'Hermès : désillusion enfin, je me comprends.    

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08/07/2013

Billet d'humeur - 5

¬ La fragilité de l'être...

On sait, on se connaît suffisamment pour avoir conscience de ses failles, de ses limites, de ses blessures intérieures sans vouloir vraiment admettre qu'elles peuvent resurgir à tout moment. Alors on surfe (égoïstement sans doute, en même temps on n'a rien volé), on surfe sur la vie, sur le présent, sur l'instant qui est suffisamment intense pour recouvrir les plaies, les doutes, les risques. On ne se pose pas de question - pas les bonnes en tout cas - et même si on a conscience, si on revendique une certaine chance, on ne se projette pas, de manière schizophrène, vers un avenir sans.

Dès lors, le jour J, le jour où votre vie remet en cause ne serait-ce qu'une des composantes de vos bases fondamentales (santé, famille, travail), c'est une véritable détresse qui vous envahit. D'abord parce que vous n'avez pas l'habitude (privilège), que vous ne vous y êtes pas préparé (s'il se peut), que c'est l'inconnu mais l'inconnu négatif, pessimiste, obscure. Il n'y a plus que des questions, sans réponse, et une absence totale de projection vers quelque chose de meilleur.

Non, pas totale, il y a bien quelques moments de répit, d'espoir, d'espérance, d'envie mais trop succincts pour prendre le dessus et basculer vers une dynamique vraiment optimiste. C'est bien entendu une question de nature, de caractère, de personnalité (et Dieu sait qu'on découvre toutes les facettes de sa propre fragilité), c'est aussi une question de contexte, d'entourage. On est soutenu, encouragé, porté parfois par une personne, une parole, un geste, une présence. On tient, on se raisonne mais le psychique est très/trop présent. On se croyait fort, juste parce que tout allait bien : trop facile, ce n'est pas dans ces moments-là qu'on la mesure, sa force. Alors, il faut prendre conscience, admettre, reconnaître et sans doute retrouver ce qui intrinsèquement fait notre force, la vraie, pour rebondir et se donner l'élan suffisant pour remonter.

Il faut aussi et surtout surmonter une certaine forme de honte. Oui de honte. Celle de ne pas être capable, de ne plus être capable, d'être faible, d'avoir besoin d'aide, d'avoir ce sentiment de ne plus rien valoir, de perdre son indépendance, sa liberté de pensée parce qu'on s'est trompé et que si on en est là, c'est bien à cause de nous-même. Mauvais choix ou absence de choix, de remise en cause, d'adaptation, d'anticipation, de projection, situation trop confortable, être un peu naïf, manque d'ambition, appauvrissement intellectuel : autant d'éléments qui ont participé à la chute, sans l'amortir. À cela s'ajoute le principe intangible selon lequel on ne peut vraiment compter que sur soi-même (indépendamment de toutes les meilleures bonnes volontés) pour provoquer le fameux rebond après avoir touché le fond. Ce n'est somme toute pas le meilleur contexte pour se valoriser, pour reprendre confiance mais c'est le jeu. Drôle de jeu !

Finalement, on savait, on croyait se connaître…

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